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Sigmund Freud, père de la psychanalyse

Sigmund Freud fait partir des savants qui ont marqué la pensée du XXe siècle. Docteur en médecine et neurologue, né le 6 mai 1856 et décédé le 23 septembre 1939, Sigmund aura connu une vie plutôt mouvementée. Il est considéré comme le père de la psychanalyse en raison de ses théories fondamentales sur la psyché humaine. C’est le premier homme à établir la cure analytique qu’il théorise dans ses grands livres : L’Interprétation des rêves (1900), Totem et Tabou (1913) ou encore Le Moi et le Ça (1923).

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Sigmund Freud, docteur en médecine

Sigmund Freud, de son vrai nom Sigismund Schlomo Freud, vient au monde le 6 mai 1856 à Freiberg, au sein de ce qui était encore l’empire d’Autriche. Premier-né d’une fratrie de 8 enfants, il passe son enfance dans la banlieue de Vienne. Sur le plan académique, il est décrit comme un élève brillant et sérieux et a d’ailleurs été premier de sa classe durant ses 7 dernières années d’école.

Sigmund réussit son examen de maturité, qui équivaut au baccalauréat français, avec la mention « Excellent ». Toujours à Vienne, il décide de se lancer dans des études supérieures de médecine durant lesquelles il montre une passion particulière à l’étude du cerveau qui en est à ses balbutiements. Il a aussi démontré un certain intérêt à l’étude de la cocaïne qui était considérée à l’époque comme un remède miracle. Sigmund Freud décroche son diplôme de médecin le 31 mars 1881.

À la fin de ses études supérieures, Freud veut en savoir davantage sur l’usage de la cocaïne sur le plan médical, notamment sur ses effets anesthésiants pour de futures opérations chirurgicales. En 1885, il publie un article qui traite du nerf optique. Dans la même année, il décroche une bourse de voyage qui lui permet de partir travailler avec le célèbre neurologue français Jean-Martin Charcot.

Sigmund séjourne donc à Paris durant plusieurs mois, où il commence à s’intéresser à la psychologie humaine. Lorsqu’il rentre à Vienne, il écrit ses premiers textes sur l’hystérie masculine et la névrose traumatique.

Les fondements de la psychanalyse

Dans les années 1890, Sigmund Freud écrit de nombreux articles sur l’hystérie et l’inconscient. Ses œuvres Contribution à la conception des aphasies (1891) et Le mécanisme psychique des phénomènes hystériques (1893) sont d’une importance capitale dans l’instauration des bases de la future psychanalyse et de ce qu’il appelle « la première topique ». Pour Sigmund, la psyché humaine est constituée de trois parties : le conscient, l’inconscient et le préconscient, qu’il faut atteindre en se servant des suggestions.

Il noue des liens professionnels avec les plus grands neurologues de son époque : Josef Breuer et Wilhelm Fliess. Grâce à ces collaborations, il parvient à appliquer ses méthodes sur des sujets vivants.

En 1895, il se passa de sa méthode de suggestion et d’hypnose au profit de la cure analytique pour traiter Bertha Pappenheim, l’une de ses patientes. Pour la première fois, il va aboutir à un diagnostic psychologique d’une patiente en partant des émotions refoulées de l’enfance de cette dernière. Il décide de nommer cette méthode la psycho-analyse. Elle va prendre le nom de psychanalyse quelques années plus tard.

En 1896, Sigmund Freud décide d’effectuer un « travail de fouille » dans son propre passé. Cette mission lui permet de mettre au jour ce qu’il appelle le complexe d’Œdipe. Il révèle que chaque petit garçon éprouve des sentiments forts pour sa mère et qu’au contraire, souhaite mettre son père à l’écart pendant un temps. Il révèle aussi que, selon lui, tout enfant passe par 5 stades infantiles : oral, anal, phallique, de latence et génital. Son livre de référence « L’interprétation des rêves » paru en 1900 est le résultat de cette période d’introspection.

Sigmund Freud et l’hypnose

Sigmund Freud s’est rapidement intéressé à l’hypnose. Il finit par l’abandonner certes, mais cet abandon ne doit pas être considéré comme un mépris pour la valeur réelle de cette méthode. Alors qu’il s’était déjà tourné vers la psychanalyse, il a laissé plusieurs lettres manuscrites pour envoyer certains patients vers des confrères hypnothérapeutes, et ce tout au long de sa carrière de psychanalyste.

Le précurseur de la psychologie moderne

Durant le XXe siècle, il semble y avoir deux périodes dans les travaux de Sigmund Freud. La première couvre tout ce qu’il a fait jusqu’en 1920. Cette période voit Sigmund Freud développer sa théorie dite de la première topique. La seconde période débute en 1920 jusqu’au décès de Sigmund Freud en 1939. Cette période le voit mettre en place la psychanalyse que nous connaissons aujourd’hui : la seconde topique.

L’ouvrage « L’interprétation des rêves » (1900) a connu un grand succès et rendu son auteur encore plus populaire. Freud écrit deux nouveaux ouvrages Psychopathologie de la vie quotidienne (1904) et Trois essais sur la théorie sexuelle (1905). Il intègre dans ces ouvrages la notion d’importance de la sexualité refoulée. En effet, après s’être longuement intéressé au désir et au transfert, Sigmund Freud concentre ses efforts sur l’étude du refoulement sexuel.

Devenu très populaire, il psychanalyse le compositeur Gustav Mahler et s’essaie à celle de Léonard de Vinci dans Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci (1910). Les résultats qu’il obtient lui permettent d’inclure la notion de pulsion créatrice dans la psychanalyse. Dans son ouvrage Totem et Tabou (1913), Sigmund se sert de la psychanalyse pour étudier la culture de la population entière.

La seconde topique, fondement de la psychanalyse moderne

À partir de 1920, Sigmund Freud commence à penser à imaginer une autre forme de psyché humaine. Il décide de la nommer la seconde topique. Cette topique serait conçue autour de 3 parties : le Moi, le Surmoi et le Ça. La psychanalyse pratiquée aujourd’hui est fondée sur la seconde topique.

Dans cette nouvelle topique, Sigmund Freud étudie la personnalité des gens à travers leur enfance, leur passé et leurs nombreux conflits intérieurs. Il sort alors les livres Le Moi et le Ça (1923) et Inhibition, symptôme et angoisse (1926) dans lesquelles la pulsion joue un rôle fondamental.

Vers la fin de sa vie, Sigmund Freud se focalise davantage sur des réflexions sur l’humanité. Il sort alors l’Avenir des illusions (1927), Malaise dans la civilisation (1930) et Pourquoi la guerre ? (1933) coécrit avec Albert Einstein.

En 1938, alors que les nazies avançaient vers Vienne, Sigmund Freud décide de partir se réfugier à Londres, où il meurt le 23 septembre 1939.

 

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