Cabinet Yann Botrel

Les drogues de synthèse - Addictologie Lyon

Les nouveaux produits de synthèse (NPS) sont des substances psychoactives qui tentent de reproduire les effets de produits illicites existants tels que l’ecstasy/MDMA, les amphétamines, la cocaïne, le cannabis, le LSD... Mais la plupart sont beaucoup plus puissants, plus dangereux et plus addictifs que les drogues qu’ils imitent.

Addictologue Lyon

 

Catégories et risques

Il existe plusieurs centaines de NPS aux propriétés très différentes. Ils sont classés dans 8 familles principales :

les cathinones,

les cannabinoïdes de synthèse, 

les opioïdes de synthèse (dont les fentanyloïdes),

les phénétylamines,

les tryptamines,

les pipérazines,

les benzodiazépines de synthèse,

et les arylcyclohexylamines / arylakylamines.

Ils sont principalement vendus sur internet et livrés à domicile par envoi postal.

 

La plupart des nouveaux produits de synthèse sont plus puissants, plus dangereux et plus addictifs que les drogues classiques qu’ils imitent.

- Leur composition et leur concentration en principe actif sont très aléatoires, ce qui rend leurs effets et leur intensité totalement imprévisibles.

- Le risque de surdose est particulièrement élevé avec les NPS car les dosages se font au milligramme près. Ainsi, une dose qui produit l’effet attendu est proche de la dose potentiellement mortelle.

- Faute de recul sur l’usage de ces substances et en l’absence d’étude scientifique, les effets et risques à moyen et long termes des NPS sont inconnus.

Pour diminuer les risques, il est nécessaire d’appliquer certaines précautions d’usages, en particulier : toujours commencer avec de petites quantités afin d’évaluer la nature et l’intensité des effets, et ne jamais doser « à l’œil » mais utiliser une balance électronique.

Les différentes formes 

Les nouveaux produits de synthèse se présentent sous une multitude de formes (encens, sels de bain, engrais, mélange de plantes séchées, liquide...), mais les formes les plus courantes sont la poudre et le comprimé.

Ils peuvent aussi être conditionnés sous des formes qui rappellent le produit qu’ils imitent. Les cannabinoïdes de synthèse sont ainsi souvent vendus incorporés à un mélange de plantes séchées pour imiter l’herbe de cannabis. Et les tryptamines peuvent être proposées sous forme de liquide ou de buvards pour rappeler le LSD.

Parfois, la présentation n’a aucun rapport avec l’usage du produit, et les NPS sont vendus sous forme d’encens, de sels de bain, d’engrais pour cactus… Ces appellations utilisées sur les sites de vente en ligne visent à masquer la réelle nature du produit pour contourner la législation sur les stupéfiants. Ils comportent généralement la mention « Not for human consumption » (impropre à la consommation).

Les sels de bain

Le plus souvent, les produits vendus sous l’appellation « sels de bain » sont des cathinones. Ce sont des stimulants qui imitent les amphétamines ou l’ecstasy/MDMA. Comme ces deux substances, les cathinones ont des propriétés empathogènes et entactogènes (elles augmentent la sensibilité et facilitent le contact), mais leurs effets sont plus puissants. 

Les principaux risques associés à l’usage des cathinones sont :

> un état de grande agitation qui peut durer plusieurs heures à plusieurs jours. Il se manifeste par de l’insomnie, un état confusionnel, des contractions musculaires et des tremblements.

> des attaques de panique prolongées, un état délirant, des hallucinations, de la paranoïa et de l’agressivité envers les autres et soi-même.

> des troubles cardiaques qui se manifestent par de fortes douleurs dans la poitrine, des battements irréguliers ou très rapides, ou une crise cardiaque dans les cas les plus graves.

> la surdose, qui peut survenir à chaque prise, même la première fois, et conduire au décès.

Le marché des NPS est très dynamique. 274 nouveaux produits ont ainsi été identifiés en France depuis 2008. Ces nouvelles substances n’étant pas encore interdites lors de leur mise sur le marché, elles pouvaient représenter des « alternatives légales » aux produits illicites, jusqu’à ce qu’elles soient classées au cas par cas sur la liste des stupéfiants. 

Pour pallier ce problème et être plus réactive, la France a mis en place en 2012 un arrêté permettant de classer sur la liste des stupéfiants des familles entières de molécules. Désormais, la majorité des NPS consommés en France sont donc classés sur la liste des stupéfiants (familles des cathinones, dérivés du fentanyl, la plupart des cannabinoïdes de synthèse).

 

Source Drogues info service

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